Mon départ




« Mesdames et messieurs notre compagnie vous souhaite la bienvenu à bord du Airbus 330 d'Air France à destinations de l’aéroport international de Djibouti. Veuillez attacher et ajuster votre ceinture de sécurité. Nous vous souhaitons un agréable vol. »
Nous allions bientôt décoller, le visage tourné vers le hublot,  je repensais à la façon d’ont j’étais arrivé à m’embarquer dans un tel voyage. Il était 06 : 58 du matin, en me préparent pour aller au journal,  j’allumais la télé comme à mon habitude et mis la chaîne d’informations. J’entendis le reportage d’une journaliste qui attira mon attention « Le 26 décembre 2004 lors du tsunami qui ravagea les côtes Thaïlandaises, les côtes somaliennes récurent un arrivage de déchets toxiques. Cet événement fut totalement ignoré par les communautés internationales, ne se préoccupant pas de la détresse de la population somalienne. Est-ce la raison pour laquelle il aurait autant de pirates sur les côtes Somaliennes ? »
Il est vrai que cette question m’interpellait beaucoup aussi, mais je ne m’étais jamais réellement penché sur le sujet, et les déchets toxiques sur les côtes somaliennes restaient pour moi une découverte. Ce qui me mit hors de moi fut le fait que les communautés internationales ne se préoccupaient pas d’une telle histoire. Je décidais donc de consacrer une grande partie de mon temps libre à faire des recherches sur ses déchets. Après des jours et des jours de recherches sur le sujet, je proposais l’idée à mon éditrice qui cherchait de nouveaux thèmes pour le journal qui en temps de crise n’était pas au mieux de sa forme. Elle la refusa dans un premier temps car la Somalie restait pour elle un pays avec peu d’avantages et à trop haut risque pour les journalistes. Je lui exposais donc ma vision de l’article et sur quel sujet il portera sans oublier de parler des déchets toxiques, ce quil’intéressa. Après deux longues heures d’argumentation, elle me mit en relation avec un certain Mr. Humbert qui d’après elle me serait d’une grande aide, par la suite nous primes rendez-vous. Il me fallu attendre deux semaines pour le rencontrer. Cela me permettait donc d’approfondir de manière très spécifique mes recherches, pour pouvoir poser les questions qui pourraient me faire avancer lors de cet entretien.
 Nous nous retrouvâmes dans son bureau. Ce qui me marquait le plus était tout le bazar dans lequel il travaillait ; la paperasse était étalée sur son bureau et des livres cachaient les murs, j’avais l’impression de me retrouver devant un savant fou de la littérature. Toutes ses réponses aux questions que je lui posais étaient très organisées et précises."La Somalie a été utilisée comme une décharge pour des substances toxiques. Ces déversements ont débutés au début des années 90 et se sont poursuivis tout au long de la guerre civile qui a frappé ce pays. Les compagnies européennes estimaient que c’était très bon marché de se débarrasser des déchets toxiques pour un prix ridicule s’élevant a 2,50 dollars la tonne, alors que les déchets en Europe réclament des montants de plus de 1000 dollars la tonne".Cela justifiait la conversion des pêcheurs en pirate voulant protéger leurs cotes suite à la baisse de 75% de leur effectif.Il me parla aussi des conséquences de ses déchets, les différentes malformations des enfants,  les appareils uro-génitaux, les maladies de peau et des yeux. Mr. Humbert m’avait beaucoup éclairé sur la Somalie et plus particulièrement sur mon sujet, je lui étais très reconnaissant. Il me transmit quelques contactes qui me serait sans doute utiles et me souhaita bonne chance pour cette aventure peu ordinaire.  
En rentrant chez moi, je me mis devant un tas de feuilles blanches, pris un stylo et la carte de la Somalie. Il fallait que je fasse le point sur ce que j’allais chercher une fois là bas, les lieux primordiaux à visiter, appeler mes contactes en Somalie pour leur prévenir de mon arrivé car il me fallait un guide et faire le tri de toutes ces informations qui se bousculait dans ma tête. Au final je me rendis compte que toute cette histoire comprenait donc quatre grandes parties :
- Environnemental
- Sociale
- Politique
- Économique
Après une longue soirée de mise au point, je réservais mes billets pour la Somalie mais, je devais faire une escale à Djibouti à fin de pouvoir ensuite atteindre Mogadiscio, la capitale où allait débuter mon reportage.  Je repris contact avec l’un de mes confrères qui avait déjà été en Somalie pour l’un de ses documentaires, afin qu’il me fournisse les liens nécessaires pour mon projet.


 Nous décollions enfin ; il me restait donc 8 heures de réflexion et de repos avant que mon aventure ne commence réellement.

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